De passage en France

Me voilà un peu en France: petit passage à Paris, qqs jours dans le Sud...
Alors bien sûr, il y a le temps... si différent...
mais tout est différent....
Une immense impression de confort, de "cool", de tranquille, meme dans la ruche parisienne...
L'impression que les gens "profitent", vivent quoi et sont pas en train de se battre pour survivre. Bien sur si je prenais le metro à 6h du mat j aurais pas la meme impression et bien sur c facile de trouver des photos de Juba où les gens sont peinards. On peut pas dire que le stress soit ce qui rege la vie de Juba...mais globalement on peut pas dire que la recherche du plaisir ou du bonheur ne soit aussi visible à Juba qu'elle ne transpire ici à Paris....
D'ailleurs même le bruit me semble plus faible ici: y a pas les groupes electrogènes en permanence et le goudron est moins bruyant que la piste!! Finalement Paris, ville reposante...

ca avance

en pleine bourre, plein de gens qui bossent sur le projet et finalement c pas tellement le rush que ca à la maison car tout le monde est sur le terrain...
jsute qqs coups de stress qd les mecs t appellent pour te dire que l helico refuse de redémarrer alors qu il est au milieu de la pampa...
J ai meme laissé partir Pageot faire un peu de terrain, ce qui n est pas raisonnable du tout, mais bon...il y a droit lui aussi

les elephants en hélico

c etait sympa ce petit AR à Nimule en hélico avec survol de deux éléphants....


pour le reste, dire que c la grande forme serait mentir...mais j ai tout éteint, je travaille, le projet avance et je repousse, meme au niveau professionnel, ce qui va être compliqué...
une fois de plus, courage fuyons!

qqs photos de boulot, en passant

premiere nuit de terrain

ca y est ! qd même...
ces derniers temps, je multiplie les visites sur le terrain et du coup là je me suis fait une nuit terrain,(dans l'école primaire de Pageri), belle étoile et tout et tout... Bien sur la magie n'est plus là (on peut pas garder à 37 ans le même émerveillement qu'à 25) et j ai même pas pu voir Orion, m'enfin c'était bien ;-)

comme j étais qd même pas là juste pour me ballader, j'ai aussi fait un peu de construction du coté de Shukoli et un peu de prépa du coté de Nimule

WE à Juba

Vendredi soir et Samedi soir difficiles à me demander ce que je fais là, à me poser plein de questions sur ma vie, sur ...
Finalement couché assez tôt apres les 3 Gin Tonic réglementaires. Samedi encore plus compliqué par le fait de savoir que la communauté française et la moitié de la ville de Juba ont été invitées chez le consul pour le départ de Melik mais que le consul a fait savoir à Francois assez directement que je n'etais pas le bienvenu...dur dur dur...


et puis Dimanche aprem agréable: on fait un tour de 2-3h avec son bateau sur le Nil le long de Juba et c est vraiment tres tres agréable...


mais qd meme une furieuse envie de voir du monde, de parler, de regarder autre chose que mon boulot et mon nombril!

Mauvais chef….

Et voilà…je suis retourné à Khartoum faire du commerce, essayer d’avoir des marchés supplémentaires alors qu’une équipe partait sur le terrain dans un coin pas terrible (même si ct pas la première fois qu’on y allait et que j avais fait une nouvelle reco avant).

Résultat : ils se sont fait emmerder pour avoir une maison alors que j’avais normalement réglé le truc, ils ont perdu un jeu de clés de la bagnole et finalement ils se sont même fait virés par une bande de militaires qui débarquaient là…

Et comme une merde n’arrive jamais seule, ils ont eu un accident de bagnole en rentrant…

Résultat des jeux : optique explosée, radiateur percé et Philippe qui, au bout de quasi 4 mois de terrain soudanais, craque et demande à rentrer….

Et oui, un chef de mission ca doit rester au contact…

Tout le pb est là : suis je chef de projet ou chef de mission ? on peut décidemment pas faire les deux !

de retour à Juba

sans trop savoir ou j en suis...
tout est trop compliqué...
tout tourne en rond dans ma tête, en boucle


En arrivant à l'aéroport hier, un oeil sur mon passeport et, ô surprise, le 6 spetembre 2007 y a eu un tampon: départ de la Chine...Il y a donc tout juste un an que débutait ce funeste séjour en Corse...misère!!!

De retour à Paris

Et voilà....

après deux ans de vadrouille, je réintègre donc Paris...
que dire de ses deux ans? deux ans plein d experiences intéressantes, deux années pleines de souvenirs, deux années fortes....
deux années qui vont me laisser de l aigreur aussi, beaucoup meme, car, une fois de plus, le sentiment d avoir loupé qqe chose... comme si ce 4 rue d Austerlitz c pas maintenant que j aurais du le reintegrer mais bien avant....
alors voilà, il est là, tout vide, cet appart, et il va falloir maintenant lui réécrire une nouvelle histoire, une page blanche s ouvre... A moi (Mlle A, on reprend l histoire là où elle n aurait pas du s arreter, il y a un peu plus d un an?) de l écrire

Le fils prodigue....

...qu'elle disait la parabole

et moi comme un idiot je n ai retenu que le "prodigue" en oubliant que ça ne marchait qu'avec "le fils" (ca ca marche bien)
et ca fait 12 ans que ca dure....
apprendrai je un jour?

Pourquoi? pourquoi? pourquoi?

POURQUOI?


pourquoi ne suis je donc capable que de répéter tous les 5 ans les memes conneries?

pourquoi est ce que je ne sais faire autre chsoe que me retrouver dans la meme situation qu'il y a12 ans?
pourquoi ne suis je donc capable que de prendre tout ce qui est sur l'étagère "espoir" et de le jeter dans le sac "regrets" ?

Pourquoi ne suis je donc pas capable d'écrire d histoire de plus de deux pages?

Pourquoi, pourquoi l avenir n appartient il qu aux autres?

reunion un peu tendue ce soir

...entre un resp technique qui voudrait tout faire tranquillement et hyper reactif et des agents milis un peu "ceinture, bretelle et grosse organisation"...
les joies du management ;-)

ma nouvelle maison

ca y est on s installe en ville

tjs cette petit excitation de l installation , d aménager sa maison: super!

meme si ca veut dire renouer avec le muezzin!!! ...et les cloches (et oui ici c aussi chrétien)

soirée expat au Bedouin's bar

ça partait bien : plein de gens m en avaient parlé, une grosse soirée en perspective.. en plus le "bedouin" est plutot un endroit sympa, plein de voitures garées devant en arrivant
j arrive assez tot (genre 10h) pas encore gd monde, qqs poulettes qui trainent, certainement des kenyanes, dont le but voire le metier est assez clairement annoncé...
ca se remplit doucement...qqs tetes connues puis le francais SIG d UNJLC arrive...on discute un peu...p..il est super super aigri! en plus là il doit pas être à jeun et il a un discours qui me surprend un peu par moment (meme si sur plein de choses je suis d accord avec lui). c est assez sympa...
de plus en plus de monde arrive et comme il disait qqs instants après, c est un peu un cercle qui tourne à vide: 200 personnes qui se connaissent toutes (dont la moitie a certainement couché avec l autre), qui se voient tous les samedis dans les mêmes soirées... Très peu de français a part la chef du CICR, qui doit etre sympa , qui a l air de se faire ch..mais que je n ose pas aborder, malgré son coté sympa et avenant).Olivier M, le mec de Total, n est pas là malgré ce qu il m avait dit.
Et je repense à ce qu on disait tout à l heure: Juba, une ville artificielle, complètement schizophrénique..plus le temps passe, plus je me demande ce que je fous là...je repense à mes soirées précédentes avec Diink et les dinkas de la bande: c sur ct plus sympa meme si Diink se bourre la gueule tres vite et est diificile à gérer ensuite...
à 23h20, j en peux plus, je finis pas ma deuxieme biere et je me casse...j aurais mieux fait de rester au mango et de proposer à Suzan de faire qqe chose

voilà, soirée décevante donc..mais peut être aurais je mieux fait d attendre encore un peu, peut être aurais je reussi à faire comme eux,, à profiter, sans me demander ce que je foutais là, à qui allait l argent que j'étais en train de dépenser (ce bar appartient à une boite para militaire américaine) et si tout ceci avait un sens?

les vrais dangers de Juba

Juba, un autre monde...

mais Juba c est aussi une capitale exubérante, en pleine expansion, juba, c'est ça:

Le Hash à Khartoum

Comme partout dans le monde, la communauté expat organise un "hhh" tous les lundis. Le principe est de se retrouver entre expats, de courir un peu et d aller boire uen biere et manger un morceau
C est très anglo-saxon comme manière de faire et ça se veut très communautariste...
J'avais déjà fait ça au Yémen et j'y trouve ici les mêmes interets et les mêmes inconvénients. Vraiment aps agréable du tout de se retrouver entre blancs qui courent au milieu de la ville (car en plus à Kh hier ct en ville)et qui sont regardés comme des extra-terrestres (des blancs qui courent on en voit d habitude mais là, 50 d'un coup, c est vraiment bizarre), sensation de communauté, de ghetto... Et puis mon coté asocial qui se renforce de jour en jour et que dès que je sens que qqn va m'adresser la parole, je fuis avant qu'il ne m'ait parlé, à la limite de l'impolitesse. Il faut que je fasse qqe chose car là on est à la limite de la pathologie...
Sinon les avantages, c est d'une part de faire un peu de sport (si on a couru 3 km c est le bout du monde mais bon il faisait 40° aussu!!!) et d'autre part de voir d'autres têtes que les gens du boulot, de se socialiser un peu, de penser à autre chose que ses soucis, qu'ils soient professionnels ou plus personnels (Mlle A , ton histoire me chamboule vraiment)...
du coup rencontré qqs gars sympa (en plus ct chez françois): Gregoire - le mec qui a eu des soucis récemment avec la police, Cedric - le gars des avions, un néo-zélandais qui travaille chez Lahmeyer sur les projets d'irrigation (un utilisateur de nos données donc) ou qqs cousines de Suzy (dont la très belle Natacha(?) (j ai déjà oublié son prénom!!!!) une franco soudanaise qui travaille pour l UNESCO à Juba...
à suivre...

retour de vacances

Voilà , les vacances c’est fini… drôle de sensation, pas très envie de retourner au boulot et en même temps, toute la semaine j’ai passé mon temps en contact avec khartoum, au tél avec Khartoum, par mél avec Khartoum, via Skype avec Khartoum… ma vie c Khartoum en ce moment c sur…
Et en même temps j’aimerais que ce ne soit pas que ça…
Terrible incapacité à faire autre chose que travailler, complètement bouffé par mon boulot qui est devenu ma compagne exclusive !!!!
Un peu triste tout ça qd même…
Du coup sensation bizarre, dans cet avion, de retourner vers ma drogue en sachant que cette drogue n’est satisfaisante qu’à moitié…et comme un vrai drogué, cet espoir, cette promesse : après ça, j arrête, j aurai assez d’argent, je prends des vacances…et pourtant en suis-je vraiment capable ? arrêter et avoir quand même l'impression de vivre, là est le vrai défi !

Réveillon à Khartoum

Drôle d’ambiance hier soir à Kh… D’abord décidé à me coucher très tôt, je me décide finalement à aller faire un tour en ville…mais comme j ai la flemme et pas de voiture (p…que c est chiant !!!), je prends un Touk Touk et vais faire un tour au Som. Houlà, ils ont prévu visiblement une grosse soirée puisque la grande partie où on mange habituellement est réorganisée avec une scène et des chaises en demi cercle autour…Heureusement il reste le petit jardin. J’arrive à manger (les serveuses sont toujours aussi mignonnes dans leur chemise blanche) puis me fume une Chicha tranquillement en envoyant qqs sms en France et la tête dans les étoiles, à méditer sur Orion…
De plus en plus de gens arrivent, avec notamment pas mal de filles, habillées « branché », plus ou moins voilées et visiblement très « libérées » dans leur attitude. Ca fait plaisir à voir… Finalement vers 22h, je me dis que je vais rentrer (j ai la flemme d’attendre la soirée) alors que les mini feux d’artifice fusent partout autour

Alors que je me sens naze, je me dis, au vu de l’agitation qui règne, que ce serait qd même idiot de pas aller voir ce qui se passe en ville puisque Jalal m’a dit que ca allait être terrible du coté d’Amarrât et de la route de l’aéroport… Je me décide à aller plutôt au bord du Nil, près du musée puisque pour moi c la bas le centre ville. En fait il me faut presque 1h pour y arriver tellement la route est bondée et le rond point au Nord de l’aéroport avec le pont de Barri est archi archi bouché. Il ya énormément de gens, de familles, de jeunes, partout dans les « clubs », dans les « parcs », sur toutes les pelouses. Khartoum est devenu un pique nique géant...
Arrivé au Nil, je suis un peu déçu : ce n’est plus ici le «must be » de Khartoum. ET même si c’est plein, ce n’est pas l’exubérance et la vie qui régnait à Ryad, ou le long de la Route Est de l’aéroport… Pour autant les serveurs sont débordés : j attend une heure sans qu’on vienne chercher seulement ma commande. Je repars alors, appelant un nouveau taxi qui me confirme ce que m adit Jalal : Amarrât, Khartoum2, la route de l’Aéroport sont archi bondés : c est impossible de rouler là bas : on va faire le grand tour par le Sud. Et effectivement dès qu’on se rapproche d’Amarrât, c’est de la folie : des gens partout (l’armée et les flics aussi), la circulation complètement bloquée, les gens qui font la queue chez les marchands de glace, les jets de farine ou d’eau sur les voitures qui passent. Une espèce d’immense carnaval. D’après e chauffeur de taxi : il n y a plus personne à Barri ou à Omdurman : tout le monde est là. En tous cas, toute la jeunesse a l’air d’être là effectivement… et je n ai jamais vu autant de jeunes filles à Khartoum (sauf devant l’université), toutes « sur leur 31 » souriantes, en général entre filles, quelques très rares fois en couple…
Vraiment impressionnant cette foule…Par contre, à minuit, aux jardins du bord du Nil, rien de particulier : c est plus la soirée qu’on fête que le passage de minuit visiblement. Un peu comme un immense 14 Juillet (mais faut dire que demain c « independance day » pour eux)

Finalement à 1h, c dodo